Plus de 15 ans de données pour décrypter la revente des cadeaux de Noël en France
Près d’un Français sur deux revend ses cadeaux de Noël
- Plus qu’une tendance, c’est maintenant un réflexe ancré : près de 20 millions de Français (48 %) ont déjà revendu un cadeau de Noël et près d’un sur cinq (21%) envisage de le faire cette année à nouveau. Un réflexe qui s’inscrit dans la généralisation de la vente en ligne, amplifiée par le volume d’objets échangés pendant les fêtes.
- Incertitude économique en France en 2025, l’épargne en tête : 70% des Français épargneront ou couvriront les dépenses de Noël grâce à l’argent de la revente. C’est 6 points de plus qu’en 2024. Cette année, les motivations économiques ont pris le pas sur la notion de plaisir.
- Budget de Noël en baisse, seconde main en hausse : 46 % des Français comptent dépenser moins pour Noël, tandis que la seconde main s’impose : près de deux tiers prévoient d’offrir un cadeau d’occasion (+10 points en trois ans). Parmi les choix phares : mode, livres et musique vintage, jouets rétro, figurines, déco ancienne… et même les cartes Pokémon, citées par 17 % des Français !
A l’heure où la course aux cadeaux de Noël bat son plein, eBay, plateforme leader du e-commerce et observatoire des tendances de consommation, publie pour la quinzième année consécutive son baromètre de la revente des cadeaux de Noël, réalisé en partenariat avec Kantar. Près d’un Français sur deux (48 %) a déjà revendu un cadeau, soit 1,6 million de personnes supplémentaires en un an. La pratique s’installe comme un réflexe normal, porté à la fois par la maîtrise du budget, le souci de l’épargne et la volonté de remettre les objets en circulation plutôt que de les laisser dormir dans un placard.
« La revente de cadeaux n’est plus une simple tendance : elle reflète l’évolution des usages tout au long de l’année. La vente en ligne fait désormais pleinement partie des habitudes de consommation de chacun. Cette année, les Français réévaluent la façon dont ils utilisent l’argent gagné : l’épargne et le règlement des dépenses liées à Noël passent désormais avant le plaisir de s’offrir quelque chose. eBay accompagne ce mouvement en offrant une plateforme fiable, simple et sécurisée pour la revente d’objets. Comme chaque année, nous anticipons un pic dès le soir de Noël et prévoyons une augmentation de 400% du nombre d’annonces par rapport à la moyenne dès le 25 décembre. », commente Sarah Tayeb, Directrice générale, eBay en France.
Revendre un cadeau de Noël en ligne, un réflexe ancré
Année après année, la revente des cadeaux de Noël s’installe dans les habitudes des Français Près d’un Français sur deux (48 %) a déjà revendu au moins un cadeau de Noël qui ne lui convenait pas. Une pratique qui séduit de plus en plus : 1,6 million de Français supplémentaires s’est laissé tenter par la revente par rapport à 2024.
Au total, près de 20 millions de Français ont déjà franchi le pas, et la dynamique se poursuit : un Français sur cinq (21 %) prévoit de revendre ses cadeaux cette année, un niveau deux fois plus élevé qu’en 2011.
Si la pratique reste sensible pour une partie de la population (24 % des Français considèrent la revente comme irrespectueuse), elle est nettement plus acceptée par les jeunes générations : 31 % des 45-54 ans partagent cette réserve, contre seulement 19 % des 16-24 ans. Parallèlement, l’acceptation progresse aussi du côté de ceux qui offrent : près de la moitié (45 %) se disent heureux si l’argent de la revente est reversé à une association, et 43 % acceptent volontiers que leurs proches l’utilisent pour s’offrir un cadeau qui leur faisait vraiment envie.
Cette normalisation s’explique aussi par le volume de cadeaux qui ne font pas d’heureux : 55,5 millions de présents cette année. Une proportion très élevée, mais qui ne se traduit plus par une accumulation dans les placards. En 2025, les Français assument pleinement l’idée de remettre en circulation ce qui ne leur correspond pas.
Contexte économique en France en 2025 : l’argent de la revente sera épargné en priorité
En 2025, dans un contexte économique plus prudent, les Français privilégient clairement l’épargne : ils espèrent récupérer 52 € en moyenne grâce à la revente, et 43 % comptent mettre cette somme de côté, une part en nette progression cette année (+6 points vs. 2024). Les dépenses plaisir reculent : 32 % envisagent d’acheter quelque chose qui leur plaît vraiment, une pratique en baisse notable (-7 points), tout comme l’achat d’un cadeau pour quelqu’un d’autre (-5 points), également en diminution. Parallèlement, 27 % utiliseront l’argent pour régler une partie de leurs dépenses de Noël, une proportion qui grimpe à 33 % chez les parents. Les usages plus altruistes, comme le don à une œuvre caritative (-4 points), se font plus rares. Dans l’ensemble,, ces tendances confirment qu’en 2025, la revente devient avant tout un moyen de consolider son budget plutôt que de consommer davantage.
La revente répond avant tout à une logique d’usage. Près d’un Français sur deux (48 %) choisit de revendre un cadeau car il ne correspond pas à ses goûts, tandis que 34 % le font lorsqu’ils possèdent déjà l’objet. La motivation financière, citée par 23 %, joue un rôle mais ne structure pas le geste, qui repose plutôt sur l’idée de ne pas laisser un objet inutilisé. Enfin, près d’un Français sur cinq (18 %) explique vouloir redonner vie à un cadeau jugé trop précieux pour rester inutilisé.
La circularité s’invite sous le sapin
Au-delà de la revente, l’étude met en lumière une autre évolution forte des comportements de fin d’année : deux Français sur trois (62 %) se disent prêts à offrir un cadeau d’occasion à Noël (+ 10 points en trois ans) . Cette appétence, particulièrement marquée chez les 16–34 ans (70 %), répond aux mêmes logiques que celles qui soutiennent la revente : mieux maîtriser son budget, choisir des objets plus singuliers et consommer de façon plus responsable.
Si 35 % citent la raison économique, près d’un tiers des personnes concernées (33 %) évoquent aussi le plaisir d’offrir un objet rare ou porteur d’histoire, tandis que 29 % mettent en avant la dimension environnementale. Cette évolution se reflète dans les intentions d’achat d’objets d’occasion : mode, livres et musique vintage, jouets rétro, figurines, déco ancienne… et même les cartes Pokémon, citées par 17 % des Français !
Cette appétence pour la seconde main se retrouve aussi dans les intentions d’achat. De nombreux Français prévoient cette année d’offrir des objets vintage ou rétro : 44 % envisagent des vêtements ou bijoux vintage, 33 % des livres, magazines ou vinyles anciens, 29 % des objets de décoration rétro, 28 % des jouets vintage, et 23% des figurines. Une tendance qui confirme que les objets circulent davantage, au rythme des attentes réelles des consommateurs.
Des disparités régionales marquées
L’étude révèle de fortes disparités territoriales : l’Île-de-France arrive largement en tête, avec près de 60 % des habitants ayant déjà revendu un cadeau, suivie par l’Auvergne-Rhône-Alpes (environ 55 %, +12 points vs. 2024) et la Nouvelle-Aquitaine (près de 54 %, +10 points vs. 2024). À l’inverse, certaines régions se montrent moins enclines à la revente, comme les Pays de la Loire (environ 48 %, –5 pts) ou la Provence-Alpes-Côte d’Azur (43 %, –3 pts). D’autres territoires enregistrent une progression notable, tels que le Grand Est (autour de 42 %, +8 pts) ou la Bretagne (près de 35 %, +2 pts), confirmant que cette pratique s’ancre de manière très différente selon les zones géographiques.
Méthodologie : cette étude a été réalisée en France par Kantar via un omnibus en ligne auprès d’un échantillon représentatif de 1 337 adultes âgés de 16 à 64 ans. Le terrain s’est déroulé du 9 au 14 octobre 2025 sous la forme d’un questionnaire auto-administré en ligne. Les résultats ont été pondérés afin de refléter la structure de la population française des 16–64 ans.




