Tendances (Conso & E-commerce)

La revente de cadeaux de Noël 2019

Press Release

Étude de Noël Kantar pour eBay¹ sur la revente de cadeaux de Noël

Avec la participation de Patrice Duchemin, Sociologue de la Consommation

La revente de cadeaux de Noël :

Une petite tendance « qui monte, qui monte »

Plus de 339 millions d’euros de cadeaux de Noël seront revendus en France cette année
900 000 nouvelles annonces attendues entre le 25 et le 26 décembre
3,4 millions de nouvelles annonces attendues entre le 25 décembre et le 3 janvier

Trouver son cadeau de Noël au pied du sapin et le revendre quelques jours après sur Internet parce qu’il ne plait pas ? Les Français sont de plus en plus décomplexés vis-à-vis de cette pratique. Une tendance qui enregistre une croissance de 42 %¹ en 3 ans ! Selon l’étude de Noël Kantar pour eBay², les Français sont 17 % à prévoir de le faire cette année. Ils n’étaient que 12 % en 2018 et 13 % en 2017 et 2016. Et chez nos voisins étrangers : cette pratique est coutume chez seulement 7 % des Italiens et des Espagnols et 5 % des Irlandais.

Offrir le cadeau parfait n’est pas une mince affaire : près d’1 Français sur 3 a été déçu par au moins 1 cadeau l’année dernière. Mais « cette situation est aujourd’hui regardée avec pragmatisme plutôt que résignation puisque chacun sait qu’il peut revendre ce cadeau »,commente Patrice Duchemin, Sociologue de la Consommation.

En effet, les Français s’affranchissent de l’aspect sacré des cadeaux de Noël. Plus d’1 Français sur 3 (34 %) ne voit pas de mal dans le fait de revendre ceux qui ne plaisent pas.

Sarah Tayeb, Responsable du Pôle Vendeurs chez eBay en France : « Chaque année, nous constatons un pic de nouvelles annonces dès le 25 décembre. L’année dernière entre les 25 et 26 décembre nous en enregistrions déjà 800 000 en France uniquement. En 2016 sur ces deux mêmes jours, elles étaient 500 000. Cela représente un bond de 60 % en 3 ans ! Avec les questions de pouvoir d’achat et d’économie circulaire, les Français sont de plus en plus enclins à ce type d’approche très rationnelle ».

Pragmatique n’est pas Français ?

Cette année, les Français pensent que la revente des cadeaux non désirés leur rapportera 55 €. Une somme épargnée par 43 % d’entre eux, transformée en cadeau souhaité par 35 % et en cadeau pour une autre personne pour 17 %.

La revente de cadeaux aide même 23 % des Français à financer Noël. Cette proportion complète celle des Français qui sont 35 % à épargner tout au long de l’année pour sécuriser le budget de cette fête riche en dépenses.

« Les Français revendent leurs cadeaux de Noël souvent car c’est un doublon or parce que celui-ci ne leur correspond pas. Dans le top des cadeaux revendus après Noël : les livres, les DVD, et les jouets ou objets high-tech. On remarque également une hausse de vente de parfums ou de vêtements de marque à cette période : nous sommes tous passés par là, il n’est pas toujours facile de ravir les goûts et envies de chacun et de trouver le cadeau idéal ! » commente Sarah Tayeb, Responsable du Pôle Vendeurs chez eBay en France.

Millenials : de l’éternelle insatisfaction au choc des générations

Les plus jeunes sont ceux qui reçoivent le plus de cadeaux non désirés le jour de Noël. En effet, seuls 50 % des 16-34 ans se déclarent heureux de tous les cadeaux qu’ils reçoivent, contre 82 % des 55-64 ans et 70 % des 35-54 ans.

« Un ressenti que l’on pourrait qualifier de générationnel puisque les cadeaux demandés par les plus jeunes à leurs aînés se situent souvent dans un domaine que ces derniers ne maîtrisent pas nécessairement, comme les jeux vidéo, les équipements électroniques ou la mode. D’où des erreurs possibles dans les choix effectués »,analyse Patrice Duchemin, Sociologue de la Consommation.

Les jeunes, plus sensibles au regard des autres que leurs aînés

Contre toute attente ce sont aussi les plus jeunes qui éprouvent le plus de difficultés à revendre leurs cadeaux non désirés : 37 % des 16-34 ans préfèrent les garder contre seuls 22 % des 55-64 ans. Et pour cause, 17 % des 16-34 ans auraient peur d’être découverts s’ils le faisaient contre 4 % des 55-64 ans, et 11 % des Français en moyenne.

Du point de vue des auteurs des cadeaux ratés, le ressenti vari selon la finalité de la revente du cadeau. En effet, 36 % de ceux qui ont offert un cadeau seraient satisfaits si le fruit de la revente était destiné à une association caritative, et 35 % s’il permettait au destinataire de s’offrir quelque chose qui lui plait réellement. En revanche, 42 % se sentiraient blessés si la revente servait à gâter une autre personne et 39 % si le destinataire s’offrait à manger ou à boire grâce à cette dernière.

« La transformation d’un cadeau subi en un cadeau souhaité n’est cependant pas aussi spontanée que l’on pourrait le croire. Comme si les cadeaux de Noël incarnaient quelque chose de sacralisé qu’il fallait respecter. Mais c’est aussi parce que ceux qui en ont été à l’origine portent un jugement tranché sur ce comportement, » commente Patrice Duchemin.

Une pratique qui varie selon les régions

Les régions où les cadeaux non désirés sont le plus revendus sont le Grand Est (24 %), les Hauts-de-France (21 %), le Centre-Val de Loire (20 %) et la Bourgogne-Franche-Comté (19 %). Cette année, c’est dans la région normande que les cadeaux auront le plus de chance d’être gardés (36 %).